Le deuil
Qu'entend on par "deuil"?
Le mot "deuil" vient du latin "dolium" et dont la traduction est "douleur". Il s'agit bien là en effet de ce qui est ressenti par une personne qui vit un deuil, c’est-à-dire une "perte", "une séparation irréversible". Le deuil est en général en relation directe avec la mort d'un être cher, mais pas seulement. Ne dit-on pas faire le deuil d'une relation? d'un emploi? du passé?
Nous allons traiter dans cet article du processus de deuil dans le cadre du décès d'un proche mais il semblerait que les étapes de ce processus soient également vraies pour n'importe quel type de sentiment de perte, avec sans doute une intensité et une durée différente.
Le deuil: un processus
Qui dit processus dit enchainement d'étapes ou ensemble de phénomènes, organisés dans le temps. Autrement dit, sous l'influence du facteur temps, le deuil contient plusieurs phases, plus ou moins longues, plus ou moins intenses. L'intensité de la douleur, de la souffrance dépend beaucoup du lien d'attachement qui existe entre les êtres, il est d'ailleurs communément admis que la perte d'un enfant reste la pire souffrance car elle va à l'encontre du sens de la vie. La durée du deuil varie quant à elle selon plusieurs critères dont voici une liste non exhaustive:
- Le lien d'attachement
- Les circonstances du décès (brutal, maladie, accident…)
- Les causes (naturelle ou provoquée par autrui)
- L'âge du défunt
- Notre âge au moment du décès du proche
- Le soutien dont on dispose
- L'état émotionnel dans lequel on se trouve juste avant le décès
- Notre rapport à la mort (croyances)…
Les 7 phases du deuil
Il est important de préciser que ces 7 phases, se succèdent mais peuvent également se mêler avec des avancées et retours en arrière:
1. Le choc
Il s'agit d'un état de sidération suite à l'annonce du décès de l'être aimé. Parfois aucune émotion ne peut s'exprimer. Cette phase dure en général très peu de temps.
2. Le déni
"Ce n'est pas vrai", "ce n'est pas possible" sont les termes qui caractérisent cette phase qui peut durer jusqu'aux obsèques voir au-delà. L'information ne peut être admise, il s'agit d'un mécanisme de protection.
3. La colère
Un sentiment d'injustice est alors très présent c'est le "pourquoi"?, "c'est pas juste"! La réalité s'impose peu à peu et fait naître la colère, l'irritabilité, le remord, le dégoût; des réactions agréssives... Cette phase inclut également une tentative de "marchandage" avec la réalité, on désire remonter le temps pour changer les actions, les mots..."si je lui avais interdit de prendre la voiture, ça ne serait pas arrivé"...avec parfois aussi la recherche d'un "coupable".
4.La tristesse/dépression
L'énergie de la colère laisse ensuite place à la douleur de l'absence de l'être cher. Le désespoir et un sentiment de vide sont ressentis par la personne. Cette étape peut durer plus ou moins longtemps selon les critères vus plus haut.
5. La résignation
La personne en deuil prend conscience qu'elle ne peut changer les choses, elle est nostalgique du passé. L'absence d'enthousiasme caractérise également cette phase ainsi que la difficulté à se projeter.
6. L'acceptation
La douleur est un peu moins présente, une forme d'acceptation de l'absence se met progressivement en place.
7. La reconstruction
L'avenir peut à nouveau être envisagé. Le chagrin n'est plus au premier plan même lorsque la personne pense au défunt. La motivation à sortir, à retrouver une vie sociale est peu à peu retrouvée.
Trouver du soutien
Le deuil est une période de vie très douloureuse mais c'est un processus normal. Il n'y a pas une manière de vivre le deuil mais sûrement autant de manières qu'il y a d'êtres humains. Il est important de ne pas réprimer ses émotions et de se laisser le temps sans céder à la "pression sociale".
Quand le cap est trop difficile à passer, il semble opportun de se faire aider afin d'apaiser la douleur et de trouver du soutien. Pour cela plusieurs façons ou personnes peuvent être sollicitées: l'entourage, le médecin traitant, un psychologue, un hypnothérapeute, un praticien bien-être, des groupes de parole ou tout autre façon qui résonne avec vos croyances et vision de la vie.
Pour ma part, mon rapport à la mort et ma sensibilité particulière me poussent, comme une voie à suivre, à accompagner les personnes endeuillées. L'écoute bienveillante, une profonde compassion, l'hypnose et le shiatsu sont les principaux outils que j'utilise pour vous permettre de trouver l'apaisement. Lorsque l'esprit va mal, le corps est souvent mis à rude épreuve, la douceur du shiatsu est alors une aide particulièrement intéressante quelque soit la phase du deuil. Quant à l'hypnose, elle est une solution efficiente pour retrouver de la sérénité, un sommeil moins perturbé… Les protocoles sont bien sûr adaptés à chaque personnes et à l'étape du deuil dans laquelle elle se trouve.
Bien à vous.
